Hier, j'ai assisté au lancement du plan d'action Voyons loin 2012-2017. Je croyais recevoir une liste de tâches, d'évènements, de rencontres ou un échéanciers sur les 5 ans mais j'ai été déçu de voir seulement des objectifs qui peuvent s'appliquer pour n'importe quelle communauté sur le document synthèse de 3 pages. En effet, je suis presque convaincu qu'on pourrait faire un copier-coller et l'appliquer pour toutes les petites MRC du Québec à un ou quelques changements près. Il s'agit que du document synthèse et le vrai plan devrait suivre sous peu dans les prochains jours sur le site Web du projet. Voici quelques points et quelques réflexions que j'ai eu durant le lancement.
Voici les objectifs qui ont retenu mon attention:
- Mettre en place un comité pour le déploiement durable de l'Internet haute vitesse et de la téléphonie cellulaire sur tout le territoire. Il est essentiel selon moi de mettre à jour le système de communication dans la région. Les sites Internet d'aujourd'hui ne sont plus conçus pour la technologie 56Kbps et il s'agit d'une torture d'utiliser ce service. Il y a si peu de concurrence à Mont-Laurier pour le service Internet qu'on se retrouve obliger de payer 50$/mois de plus pour le même service offert sur le réseau de Bell. La fibre optique passe à certains endroits pour les écoles, mais ne laisse aucune chance aux habitants de l'utiliser. Quel gaspillage! Présentement, les offres de services s'améliorent un peu pour la téléphonie cellulaire mais c'est loin d'être gagné.
- Soutenir les infrastructures stratégiques de notre territoire. Je ne sais pas s'il s'agit des services municipaux ou du système routier. Pour le système routier, à mon avis, il faut l'améliorer pour diminuer les déplacements non nécessaires et corriger les segments dangereux. Il faut aussi créer un réel réseau routier en évitant les routes uniques et créer des liens entre les différents secteurs de la ville. Par exemple, les secteurs du Soleil-Levant, du Lac-Nadeau et du Malpic sont déservis par seulement un chemin.
- Organiser des soirées citoyennes thématiques favorisant les débats et la prise de parole. Ce qu'il faudrait c'est que les séances de conseil de ville soit repensées pour permettre aux citoyens de parler. Par exemple, à la ville de Mont-Laurier, on doit attendre de 30 minutes à 1h de paperasse (approbation sans discussion) pour pouvoir poser des questions et les consultations publiques pour les maisons sont en plein milieu de la rencontre. C'est impossible d'intéresser les citoyens en subissant pendant 1h cette paperasse. Les réunions sont toujours le même jour ce qui évite aux gens occupés le lundi d'y aller. De plus, elles n'ont aucune publicité dans les journaux, à la radio ou dans des endroits publics. Il faut aussi organiser des rencontre de secteur, présenter aux citoyens les problèmes de chaque secteur et demander leur avis sur comment améliorer leur secteur. Il faut aussi organiser des rencontres d'intérêts sur des questions d'ordre générale.
- Mettre en place des approches et des programmes de formation innovateurs répondant aux objectifs de développement et de diversification économique du territoire. Il faut à tout prix que les formations locales soient ajustées sur le marché du travail local. Il faut éviter de former à outrance les jeunes dans une secteur d'activité parce que le programme est déjà en place. Dans une région comme la nôtre, il faut encourager les gens d'entreprises à venir corriger les programmes de formation selon leurs expériences lorsqu'ils reçoivent des nouveaux diplômés.
- Faire connaître davantage les opportunités d'emploi. Le premier sujet de recherche sur le bottin de mont-laurier concerne les offres d'emploi. Il y donc un véritable besoin dans la région d'offrir un système plus intelligent de publication. Il ne faut pas seulement afficher les offres d'emploi, mais essayer de trouver pourquoi des gens n'appliquent pas pour des postes ou pourquoi les employeurs rejettent certaines personnes. Lorsque les entreprises n'engagent pas c'est parce qu'elles pensent qu'il n'y a personne qui peut les aider pour leurs problèmes précis.
Voici quelques idées qui me sont venues à l'esprit et qui ne se retrouvent pas totalement dans les objectifs du plan.
- Créer un système de publications centralisés des besoins des consommateurs et des offres de services et des produits locaux des entreprises qui est simple de recherche. Créer un poste responsable de faire le lien entre les entreprises, les citoyens et le système. En effet, plusieurs personnes préfèrent magasiner dans les grands centres parce qu'elles ne trouvent pas ce qu'elles veulent dans la région. Ce comportement crée deux problèmes. Premièrement, les consommateurs doivent visiter des dizaines de commerces, de sites Web et consulter des publicités pour pouvoir trouver un article (coût en temps et en déplacement). Lorsqu'ils ne trouvent pas, ils cherchent sur internet un bon prix et vont en ville. Deuxièmement, lorsque les consommateurs achètent en ville, les entreprises locales ne peuvent pas s'ajuster à la demande locale car elles ne connaissent pas ce que les personnes d'ici veulent achetées. Moins il y a de contact entre les entreprises d'ici et les consommateurs et plus l'écart entre leur inventaire et la demande devient grand.
- Créer des espaces pour les produits régionaux dans les magasins. À mon avis, il devrait y avoir dans chaque épicerie, dépanneur et grands magasins (et quincaillerie) des endroits facilement repérable pour tous les produits régionaux. Quand je vais à l'épicerie, j'aimerais avoir un rayon "Produit de Mont-Laurier ou produit d'Antoine-Labelle". Présentement, je doit me déplacer chez chaque producteur pour avoir leurs produits ou regarder attentivement toutes les étiquettes dans le magasin parmi les centaines de produit venant de l'étranger.
- Développement d'un réseau cycliste sécuritaire inter-municipal. Il est grand temps que la ville et le ministère des transports corrigent et aménagent des routes sécuritaires pour les cyclistes. Pour moi, il est anormal de devoir utiliser un véhicule pour pouvoir se rendre à une piste cyclable ou dans une municipalité voisine. Il faut donc un budget et une personne responsable qui reçoit les avis des cyclistes pour corriger les problèmes. Quelques problèmes: sable sur la voie d'accotement (309, boulevard des Ruisseaux), voie d'accotement inexistante ou détériorée (boulevard des Ruisseaux/St-Jean-sur-le-Lac), boulevard Albiny-Paquette sur toute sa longueur (la bordure de sable pourrait être transformé en voie cyclable, du moins sur un côté), virages trop serrés (coin Madone/Hébert, en face de l'école de la Madone, limoges/309).
- Diminution des déchets sur le territoire. Il est présentement possible de ramasser un sac de déchets complet en parcourant environ 1 km dans les fossés des routes 117 ou 309. Il devrait y avoir plus d'action de la part de l'APEHL (pas seulement une collecte le 1er mai) et des incitatifs financiers pour que les propriétaires de terrains ramassent ces déchets sur leur propriété.