Émissions de gaz à effet de serre

Par yansanmo

2018-09-29 11:14:55

J'ai essayé d'étudier l'inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2015 cette semaine. Le rapport divise les émissions en 6 secteurs: transport, industrie, résidentiel/commercial/institutionnel, agriculture, déchets, électricité. Bien que chaque secteur est subdivisé en sous-secteurs et qu'on peut faire des comparaisons avec les autres provinces ou avec 1990, il est étonnant de voir tout ce qui n'est pas dans le rapport.

Les données proviennent: d'entreprises/institutions, de Statistiques Canada, de ministères Canadien, de ministères Québécois et de l'ISQ. De plus, on suit plus ou moins la convention-cadre des nations unies sur les changement climatiques (CCNUCC) qui permet d'exclure des données ou de créer des catégories. La transmission des données des entreprises était volontaire avant 2007.

Non calculé:

  • CO2 de la biomasse
  • C02 des sols agricoles/forestiers (????, le paragraphe de la note en page 4 n'est pas très claire, phrase de 63 mots)
  • transport international aérien
  • transport international maritime
  • réservoir hydroélectrique

Inclus: CH4 et N20 de la biomasse dans les différents secteurs.

Statistiques par habitant au Québec en 2015: 9,9 t par habitant.

Contrairement au concept d'empreinte énergétique, il n'est pas possible de connaître les émissions de gaz à effet de serre pour certains types d'industries avec ce type de rapport. Ainsi, on a un seul nombre, soit 9,87 Mt éq. CO2, pour les véhicules lourds dans le secteur des transport. Il peut s'agir de véhicules lourds pour la construction, l'industrie forestière, le transport des marchandises, le transport des véhicules, le transport pétroliers, etc... Aucune façon de faire un bilan énergétique pour une région non plus, ni de l'impact de l'étalement urbain.

Prenons un cas par exemple, celle d'un fonctionnaire de Montréal qui utilise sa voiture (à essence) pour travailler dans une tour au centre-ville.

  • Admettons qu'il s'agit de pétrole qui provient d'outre-mer, à bord d'un pétrolier. Puisqu'il s'agit de transport maritime international, aucune émission n'est dans le rapport. On ne parle même pas des émissions causées par la construction et les opérations d'un site d'extraction (plateforme en mer ou puits) à l'étranger jusqu'au chargement du navire-citerne.
  • Une fois le pétrolier arrivé au Québec, on l'envoie dans une raffinerie (secteur industrie: combustion industrielle, procédés industriels, émissions fugitives).
  • Une fois raffiné, on envoie l'essence par camion (secteur transport: transport routiers, véhicules lourds) - ne tient pas en compte les accidents de déversement
  • Achat à la station-service (coût d'électricité/chauffage pour la station-service, fuites)
  • Achat de l'automobile (construction de l'automobile à l'étranger (non calculé), livraison (transport: transport routiers, véhicules lourds) [seulement la partie au Québec de calculé]
  • Entretien de l'automobile (achat de nouveaux pneus [usine de pneus, entreposage des pneus, recyclage/combustion des pneus], changement d'huile, électricité pour le démarrage durant l'hiver)
  • Utilisation de l'automobile (transport: transport routiers, automobile)
  • Construction, entretien, chauffage d'une tour au centre-ville (secteur électricité, secteur résidentiel, commercial et institutionnel, secteur industrie, secteur transports)

Si on encourage par exemple le fonctionnaire à utiliser une voiture électrique, on ne verra pas de différence dans le secteur "Transport, automobile" pour l'extraction et le transport du pétrole (outre-mer/international), pour le raffinage (noté dans le secteur industriel) et pour le transport en camion (véhicules lourds). La station-service n'est plus utile pour des voyages quotidiens (si la voiture est branchée au bureau/maison) mais l'entretien du véhicule et des pneus est toujours nécessaires.


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