Mon amie facebook m'a demandé d'aller à une vigile contre la vente de fourrure. Je lui ai dit simplement "non". Elle ne m'a pas demandé de raison. Dommage, j'en avais, je n'ai pas été capable de lui dire. Je tolère mal de retourner en prison après des rassemblements avec des gens bien. La prison c'est mon appartement, que je dois payé. Je travaille pour payer cette prison. Il n'y a jamais d'après rencontre voyez-vous après ces vigiles. Pas de discussions. Pas de psys non plus. Voir des personnes biens, retourner en appartement seul, attendre quelques mois avant de les revoir: je ne le tolère plus. Ça me déprime beaucoup. Au lieu de déprimer après, je préfère rester chez moi. Comme ça, je suis toujours en prison. Moins de changements, moins de saute d'humeur. C'est à en mourir.
Pendant qu'elle manifestait, j'ai fait une lasagne. Avec le nouveau chaudron que j'ai acheté en novembre. Ça faisait très longtemps que j'avais les pâtes. Dans le temps que j'allais encore au Méga Vrac sur masson. Je voulais faire une lasagne à mon amie, après son séjour à l'hôpital, où quelques choses comme ça, je ne sais plus. Je ne voulais pas rater mon coup, j'ai entendu d'avoir un chaudron, un gros chaudron, pour faire cuire les pâtes à lasagne sans les couper. Et puis, en novembre l'année passée ou peut-être avant, on a arrêter de se parler vraiment. J'étais en panique, je parlais trop pendant un moment, elle ne répondait pas, j'ai arrêté de parler. Elle aussi ça n'allait pas toujours bien. Bad timing. La dernière fois aussi quand je voulais la voir, avant la pandémie, avant la mort, elle n'était pas là. Raté encore une fois.
La lasagne était vraiment bonne. Je l'ai mangé seul. Je dois encore faire une mini-lasagne avec ce qui me reste. Il ne reste pas grand chose par contre.