On dirait de plus en plus que je ne trouve pas ce que je recherche avec un moteur de recherche. Bien évidemment, le moteur de rechercher permet de trouver des sites. Hors, s'il est efficient et qu'il référence effectivement les sites, je peux conclure que ce que je recherche n'est pas sur internet. Ou pourquoi ce que je cherchais il y a 10 ans se trouvait sur Internet et maintenant n'y est plus. Selon moi, c'est que je recherche autre chose, mes recherches ont changées à cause justement de l'outil. Je ne m'aperçois même plus du fait que je trouve rapidement de l'information sur un sujet, ça me parait ordinaire. Or, je remarque toujours quand je ne trouve pas. Un autre facteur peut être le fait que ceux qui écrivaient du contenu "original" ne le font plus. Tout comme les masses ont été attirées par la consommation à outrance, de la même façon, elles ont été attirées vers les phrases insignifiantes dans le temps qui ne donne rien. Est-ce qu'on peut faire le tour de l'Internet? À mon avis, oui. Je ne dis pas qu'on est capable de visiter toutes les pages de tous les sites, mais plutôt qu'on n'arrive à un point où on n'est plus capable de trouver de l'information pertinente à améliorer notre situation personnelle.

Mais qu'est-ce qui a changé chez moi? Qu'est-ce que je recherche.

• Des informations sur une personne. La plus grande source d'informations sur les personnes est son site Web si elle y met de l'énergie et qu'elle ne fait pas juste un blogue quotidien. Si elle n'a pas de site Web et que la personne est jeune on peut peut-être la trouver sur un site d'école. Mais puisque les écoles n'aiment pas publier sur Internet, on trouve rarement de l'information sur les élèves. Ensuite, on peut chercher sur les listes téléphoniques. C'est très limité car les téléphones cellulaires n'y sont pas référencé ni les noms des conjoints, ni certaines personnes. Je ne suis même pas sur Canada411. Ensuite, il y a les réseaux sociaux comme Facebook. Si on a bloqué nos renseignements ou si on n'y est pas, on devient invisible du Net.
• Des solutions à des problèmes réguliers avec des solutions locales. Or la commercialisation du Web nous propose des produits pour les grandes villes. Si j'ai besoin d'un appareil électronique, je veux connaître celui au plus bas prix et le plus prêt de chez nous. À Mont-Laurier, ça n'existe pas encore, il faut encore appeler chaque magasin. Si on veut connaître les heures d'ouvertures d'un magasin, il est mieux d'aller voir dans sa porte plutôt de le rechercher. L'information n'est pas très fiable car les magasins ne valident pas les informations qui sont sur Internet. Même si l'entreprise à un site Web, elle a rarement le temps de faire la mise à jour. Et pour ce point je peux confirmer que c'est vrai car je fais parfois la mise à jour de sites qui n'ont pas eu de mise à jour depuis des années. Même la consultation des journaux "en ligne" n'est pas fiable car il y a souvent des erreurs sur papier.
• Des personnes qui ont les mêmes idées que moi. C'est extrêmement difficile car il n'existe pas d'outils pour filtrer selon plusieurs intérêts. D'accord, je suis capable de voir que 50000 personnes aiment la même émission que moi, oui mais, avec lesquelles est-ce que je pourraient l'écouter un soir? Sur Facebook, par exemple, on nous ne permet pas de savoir qui autour de nous aime la même chose que nous. On peut encore moins faire ce genre de recherche sur Google... Si ça existait, je pourrais contacter les personnes qui aimerait faire du vélo dimanche prochain sur la piste cyclable à Mont-Laurier et pas inviter l'ensemble des cyclistes de la planète. Si je veux me trouver une blonde, je veux avoir au moins trois points en communs avec elle. L'âge, la région et l'alimentation. Pour quelqu'un d'autre se sera d'autres critères. Or, je n'ai pas encore vu de site qui me permet de trouver ça. Je suis sûr que ce n'est pas parce que la personne n'existe pas, c'est que les sites ne nous permettent pas encore de la trouver. En tout cas, je l'espère fortement sinon je vais rester célibataire très longtemps. Mais bon, je compte sur le fait que les mentalités changent, que mon âge change et qu'il y aura beaucoup plus de filles de mon âge qui ont terminées leurs études universitaires qui retournent dans la région (statistiquement parlant).
• Du savoir-faire technique. Il n'y a pas de façons d'acquérir du savoir-faire technique qui est difficile à "informatiser". Simple de trouver un tutoriel sur le langage de programmation utilisé par 30% du Web. Difficile de trouver comment bâtir un autocross québécois, une remise, une maison ou quoi faire pour faire du composte dans un appartement sans terrain.