Tout d'abord, il ne faut pas généraliser avec un exemple, mais ça permet de réfléchir sur la situation. J'ai lu ce matin sur slashdot l'histoire d'un blogueur qui a été très mécontent d'apprendre qu'un journal avait utilisé un de ses articles, ou à peu près toutes les informations d'un de ses billets. Il dit même qu'il voit une trace du journal dans ses "logs" de serveurs Web Apache (access.log). Le journal semble avoir justifié le tir en enlevant l'article au lieu de donner ses sources. Pourquoi, c'est trop difficile de faire de la publicité pour un simple blogueur? Mais bon, avec toutes choses sur Internet, il se peut que l'histoire soit fausse, je peux quand même pas aller rencontrer Ian Denis Miller pour lui demander si c'est vrai.
Un autre exemple de ce problème qui me vient en tête est celui de la radio. L'animateur/animatrice et les recherchistes font souvent des trouvailles de je ne sais plus où et le dise sur les ondes sans citer leur source. Cependant, si l'information vient du Web, on peut facilement retracer la source utilisée. On peut même trouver, si on a de la chance, le site qui annonce tous leurs "faits divers". Ça peut être dans les chroniques ou encore les informations régionales.
Je me souviens aussi qu'il y a eu une période que branchez-vous ne citait jamais ces sources. On pouvait croire qu'il avait une connexion directe avec tous les fils de presse. Après avoir découvert slashdot, je me suis rendu compte que le contenu des articles en anglais de slashdot se retrouvait comme "traduit" sur branchez-vous un peu plus tard. Oh déception... Je ne crois pas que les articles de slashdot était directement "traduit" sur branchez-vous, mais c'était un bon indicateur pour connaître les sources véritables. Mais bon, ce n'est plus toujours le cas, je crois que certains chroniqueurs ont compris le message. Par contre, cet article d'aujourd'hui semble être sorti de nul part. On voit bien attendu "une source citée par Bloomberg", mais on ne précise pas ce qu'est Bloomberg. Ah, je viens de le trouver sur bloomberg.com.
J'ai eu le même problème avec un professeur une fois à l'université. Il nous racontait des histoires non reliées au sujet d'étude dans un cours et on se demandait comment ça se faisait qu'il en connaissait autant. Ça ne semblait pas venir de sa propre expérience de travail. Un peu plus tard dans l'année, on s'est rendu compte qu'il nous racontait les articles d'un journal scientifique et bien attendu, il n'a jamais dit que ça venait d'un journal. Avec cette découverte, on pouvait lire les articles en profondeur, sans l'effet du téléphone arabe et bien attendu, les "histoires" du professeur n'étaient plus si "nouvelles".
Le plus gros problème pour citer ses sources, c'est la mémoire et la quantité d'information. On peut absorber une telle quantité d'information dans une journée qu'on peut oublier où on a trouver notre inspiration... Est-ce que ça vient de la télévision, de la radio, d'un collègue, d'un livre, d'un cours au cégep, d'un site trouvé par hasard? Finalement, je crois que j'ai déjà parlé de ça dans un autre billet... Ah sacrée mémoire!