J'ai lu l'article «Congestion routière: un cauchemar pour les entreprises montréalaises» de Maxime Bergeron sur Cyberpresse et il me semblait qu'il manquait des calculs importants. À sa lecture, j'ai eu l'impression que tous les postes en région étaient toujours moins intéressants. Peut-être était-ce seulement une impression. Si on prend en compte le temps sauvé à chaque jour de ne pas être dans le trafic, les postes en région deviennent beaucoup plus intéressants pour les employées. Bien attendu, ce n'est pas du temps qu'on passe sur une plage dans le Sud ou à un endroit dans le monde. Cependant, si on peut dormir une heure par jour de plus où être avec ces enfants une heure de plus, je trouve que ça vaut le coup. Et là, je ne calcule même pas le coût de l'essence. La conduite automobile inter-municipale n'est pas un loisir, n'est pas reposante et parfois est très stressante. L'enlever est juste une bonne chose.
Par exemple, prenons un employé qui gagne 1 heure de transport par jour en travaillant près de chez lui. S'il travaille 37,5 heures par semaine, 50 semaines par année, 5 jours par semaine et qu'il gagne 1 heure de plus par jour en évitant le trafic, il vient de gagner 50 semaines x 5 jour/semaine x 1 h/jour = 250 heures. 250 heures/37,5 heures = 6.6 semaines. 1 heure de gagnée équivaut à plus de 6 semaines d'heures de travail.
Autre exemple, vous gagner 30 minutes par jour, semaine de 35h/semaine, 48 semaines par années, 5 jours par semaine. Heures gagnées par année: 120h. Et hop, 3,4 semaines d'heures de travail de gagner.
Peut-être qu'une solution plus drastique serait que les heures de transport soient taxés et que l'employeur doit payé à l'État, par exemple 10% des heures. Si un employé gagne 20$/h, circule 1,5h/jour dans le trafic, l'employeur paie une taxe de 15$ par semaine (10% x 20$ x 1,5 * 5). Il suffirait de calculer le temps moyens à l'heure convenue par l'employeur et d'éliminer les exceptions (accidents majeurs, réfection des ponts) pour ne pas fausser la moyenne. Si l'employée utilise que du transport en commun, vélo ou marche, alors rien n'est payé. Si c'était le cas, il y aurait une tendance sur le long terme pour les entreprises de limiter le nombre d'heures perdues dans le transport automobile et des pressions sur les employés pour ne pas rester à des distances éloignées. On pourrait alors éliminer la taxe municipale sur les permis de conduire. De plus, les entreprises (non dangereuse) arrêteraient de s'installer dans les parcs industriels loin des habitations.