Mon pire ennemi est moi-même.

J'ai mal. Je voulais rencontrer une psychologue en janvier... nous sommes en février...

Je suis dans une impasse. Je vois le temps filer rapidement mais ma situation ne s'améliore pas.

Comme un patient qui sait qu'il a une maladie incurable, mon entêtement et mes choix semblent mener vers la solitude et l'isolement. La solitude me tue.

Toujours étranger et observateur. Toujours en train de repousser les autres quand je me sens mal.

Je m'analyse trop. Je connais des solutions. Détruire mes valeurs et mes idées. Jouer le jeu des autres.

Je me plains beaucoup trop. Je devrais être heureux de ma situation. Je ne manque pas d'argent. Je n'ai pas faim. J'ai un toit. Mes parents et mes soeurs ne sont pas loin. Je ne suis pas malade physiquement (ou je ne le sais pas encore).

Je vois des gens semblables à mon profil. À des milliers de Km d'ici. Je n'en vois pas dans ma prison.

Je vais me réveiller dans 8 à 10 heures. Recommencer une routine, travailler, pas assez pour mes propres exigences. Fuir le travail. Et une autre journée sera terminée sans avoir fait grand chose. La situation ne changera pas. La date changera.

Je me suis bâti un système fermé, un programme humain qui boucle avec des règles constantes. L'esprit rationnel est en compétition avec l'exigence et la paresse.

Je vais peut-être aller voir au centre d'exposition demain. Seul.